Mi-janvier, avec Mathieu, Olivier, Bruno, Dorsan et François, nous sommes allés nous enfoncer dans le massif des Ecrins. En janvier? Et oui, il fait froid, les refuges sont fermés mais c’est l’assurance d’être tout seul et d’avoir la neige, les sommets, les couloirs et les vallées rien que pour nous.
Pour marquer le contraste, rien de tel que de partir de La Grave où les « riders » bariolés rayent la montagne plus vite que la neige tombe. Avec nos petits skis de rando et nos gros sacs, on dénote un brin.
Passé le dôme de la Lauze, presque plus personne, seuls quelques skieurs entreprennent le long (et magnifique) hors piste qui mène à Saint Christophe en Oisans. On bifurque et nous mettons les peaux pour remonter le glacier de la Selle et atteindre la brèche du Rateau. C’est presque de l’alpinisme, ski sur le dos, neige profonde et inconsistante… on s’enfonce dans les replis du massif.
De l’autre côté, une pente raide et chargée nous attend. Après un rappel genevois et une tentative de désamorcer la pente, on passe tous sans soucis ce verrou. Nous descendons le long couloir vierge vers le refuge du Chatelleret. La Meije nous regarde et rosi à vue d’oeil, il est tard et nos jambes expriment qu’elles n’en peuvent plus (comprenez, chutes à répétition). Le refuge est évidemment vide, on dégage l’entrée à la pelle et on s’installe. Dorsan, pas assez fatigué,creusera devant l’entrée un immense igloo pour le plaisir. C’est beau la jeunesse!
Demain, nous irons tenter un couloir repéré lors de notre descente. Je vous laisse juger les photos. C’est du bon ski ou c’est pas du bon ski?
Il « ne reste qu’à » se laisser glisser vers la Bérarde puis pousser, pousser, pousser sur les bâtons jusqu’à Champhorent puis marcher sur la route jusqu’à Saint Christophe. La prochaine fois, promis, on rentre par les Enfetchores!!